Michiko Van de Velde

Lumière et Komorebi
光・木漏れ日

peintures, porcelaines, vidéo
et œuvre produite in situ à la Quai4 galerie

EXPOSITION jusqu'au 9 novembre 2024
du jeudi au samedi de 14:30 à 18:30
FINISSAGE le samedi en présence de l'artsite

Que vois-tu ? de la lumière ? des ombres ? du temps ? Pourquoi les peins-tu ? qu’est ce qui
t’intrigue autant à voir l’apparition d’un rayon lumineux ? Pourquoi vouloir saisir cette fugacité ?
Comment être témoin d’un phénomène lumineux que tu viens de voir trop rapidement ?
Quelle est cette fascination à observer la lumière diurne sous les arbres ? Pourquoi aimes-tu
tant les komorebis qui forment des taches rondes sous la canopée par ciel dégagé ? Pourquoi cette
patience à les observer ? Et puis, il n’y a jamais personne dans tes tableaux. Pourquoi ? La lumière
est quelqu’un ? ou personne ? Une présence ? Quelle est cette nécessité à peindre cette présence ?
Quels espaces choisis-tu de peindre ? ou bien ce sont plutôt les espaces qui te choisissent ?
Pourquoi ces espaces ? Sont-ils des hétérotopies pour toi ? Pourquoi offrir cet instant à travers
tes peintures ? Peut-on entrer dans ces espaces ? est-ce une ode à la mémoire ? la nostalgie ou
la rêverie ? une tentation de reconstituer ce qui t’échappe ? Au fond, qu’est ce qui t’échappe ?
Pourquoi consacrer du temps à des choses brèves ? éphémères ? Qu’est ce qui reste de tes
observations et ressentis ? Quel est notre rapport au temps ? Et que faire de son irréversibilité ?
Je peins ce que je vois. Que ce soit sur le sol, le mur, la réflexion d’une lumière sur une vitre,
le plafond, mon regard est toujours attiré par ces présences lumineuses. Ces rencontres avec ces
jeux de lumières et d’ombres sont omniprésentes mais tellement silencieuses. Ces apparitions de
lumières et ombres ne crient pas pour qu’on les regarde, elles s’offrent à ceux qui les remarquent.
Souvent, les paysages me choisissent. Honnêtement, je ne sais pas pourquoi je peins de la lumière,
des ombres, des paysages. Je sais juste que certaines scènes m’ont touchées. À partir
de ce moment-là, une urgence s’installe : peindre/dessiner des mémoires qui insistent pour
exister plus longtemps. À l’inverse d’une image qui se consomme rapidement, elles se dévoilent
lentement, à leur propre rythme. Mes œuvres sont le résultat d’une pluralité de temps qui
se juxtaposent : les traces gardées d’une scène, d’un moment, le processus de reconstitution
de l’image et les nouveaux éléments qui s’invitent pour imaginer un autre paysage. Je trouve
une certaine beauté dans la difficulté de vouloir saisir ce qui nous échappe. Mes œuvres ne sont
que des instants, des espaces, des saisons, des ombres et des lumières. Peut-être que je souhaite
rendre hommage à ces paysages si brefs, pour la force qu’ils ont à capter toute mon attention
pour proposer un nouvel espace-temps, une magie : un paysage qui n’existe que par la peinture
et le dessin.
_Michiko Van de Velde_2024

« … il semble que Michiko veuille saisir en images cette conscience de la pluralité du temps et de l'espace, et surtout du caractère impalpable du temps.
C’est dans ce changement permanent de la lumière que la fugacité du temps et de l’espace deviennent pour elle à la fois visibles et tangibles.
Nous devrions peut-être considérer le travail de Michiko Van de Velde comme une réédition de ‘Kunst der Fuge’. Car, comme dans les fugues de J.S. Bach, elle transforme la volatilité et le caractère insaisissable
du temps en art de vivre »
Koen Van Synghel, Brussel, 27 janvier 2023

TALK / RENCONTRE le 12 Octobre à 16:00

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